Mumbai : la mégalopole infernale
Magazine d'investigation hebdomadaire présenté par Bernard de la Villardière proposant des reportages sur l'actualité internationale © C.productions
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Mumbai : la mégalopole infernale
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Poumon économique de l'Inde, Mumbai (ou Bombay) est l'une des villes les plus peuplées de la planète avec 22 millions d'habitants. C'est surtout l'une des villes qui croît le plus vite. Surnommée « Maximum city » ou « La Métropolis infernale » à cause de son gigantisme, sa population devrait passer à 30 millions en 2035, d'après l'ONU. Une explosion démographique qui oblige la ville à relever d'incroyables défis en matière d'urbanisme. Chaque jour, de nouvelles tours de verre ou de béton sortent de terre. Mais la moitié de la population vit dans des quartiers déshérités, notamment à Dharavi, le plus grand bidonville d'Asie. Situé au cœur même de Mumbai, il abrite un million d'habitants, qui vivent entassés sur à peine 2 km². L'avenir de Dharavi est aujourd'hui en péril. Les promoteurs immobiliers lorgnent sur ses terrains qui valent de l'or. C'est le cas de Babulal Varma, magnat de l'immobilier. Avec le soutien de la municipalité, il rase les bidonvilles pour y construire des appartements luxueux destinés aux classes aisées. Seule condition, le promoteur doit reloger les habitants de ces taudis dans des logements sociaux. Construits à la va-vite, ces logements deviennent vite insalubres et les conditions de vie y sont inhumaines. Derrière l'extrême pauvreté, les bidonvilles de Mumbai regorgent de dynamisme. À Dharavi, l'économie souterraine génère 800 millions d'euros par an. On y trouve des milliers d'ateliers de couture ou de recyclage du plastique. Mahesh, 27 ans, est né et vit dans ce bidonville qu'il ne quitterait pour rien au monde. Il dirige une usine de recyclage et emploie une vingtaine de personnes. Ville en développement perpétuel, Mumbai doit sans cesse moderniser ses infrastructures comme son réseau ferré, par exemple, emprunté par huit millions de travailleurs chaque jour, alors qu'il ne compte que quatre lignes. Dans les gares, c'est une cohue indescriptible. À cause des wagons surchargés et sans portes, les accidents sont fréquents. Sept personnes perdent la vie chaque jour en se rendant à leur travail. Autre conséquence de l'urbanisation galopante, la ville grignote sur les forêts environnantes et les espaces naturels, comme le parc Sanjay Gandhi. Les cinquante léopards qui y vivent font régulièrement des incursions dans les nouveaux lotissements. Ils s'en prennent aux chiens errants, mais également aux habitants. Chaque année, plusieurs personnes sont tuées par des attaques de félins. La nuit, les rangers du département des forêts patrouillent pour empêcher les incursions de léopards.
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Au début de l'année dernière, la Thaïlande accueillait 4 millions de visiteurs étrangers par mois. Depuis janvier 2021, ils sont à peine 8 000 ! Pour lutter contre le coronavirus, le pays a pris une mesure radicale en interdisant le tourisme de masse. Pendant six mois, d'avril à septembre 2020, les frontières de la Thaïlande ont été totalement fermées. Depuis l'automne dernier, elles sont réouvertes mais au compte-goutte. Une politique sanitaire draconienne qui a porté ses fruits : la Thaïlande compte officiellement moins de 100 morts de la Covid-19, contre plus de 90 000 en France, à population quasiment équivalente. Aujourd'hui, les rares candidats au voyage doivent passer par un isolement de 14 jours, enfermés dans une chambre d'hôtel, avant de pouvoir profiter d'une expérience unique : celle de redécouvrir un paradis à nouveau vierge, des plages sublimes totalement désertées, des temples et des monuments abandonnés, ou de profiter d'hôtels de luxe à prix cassés. Le Royaume de Thaïlande comme vous ne l'avez jamais vu ! De l'archipel mythique de Koh Phi Phi Island, immortalisé dans le film « La Plage » avec Leonardo DiCaprio, aux jungles montagneuses du nord du pays en passant par Pattaya, l'une des capitales mondiales de la prostitution, la disparition du tourisme de masse a partout des conséquences inattendues, pour le meilleur et pour le pire. Quel nouveau visage offre ce pays, considéré comme l'une des destinations touristiques les plus courues au monde ? Quel est l'impact de cette crise sans précédent pour les Thaïlandais, mais aussi pour les milliers de Français qui ont investi dans le pays ? Cette mise à l'arrêt forcée de l'industrie touristique n'est-elle pas aussi une bénédiction inattendue pour l'environnement ? Entre coup de blues et espoir de lendemains meilleurs, un road-trip spectaculaire à travers un pays aux mille merveilles naturelles, devenu un paradis interdit depuis la pandémie.
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Au début de l'année dernière, la Thaïlande accueillait 4 millions de visiteurs étrangers par mois. Depuis janvier 2021, ils sont à peine 8 000 ! Pour lutter contre le coronavirus, le pays a pris une mesure radicale en interdisant le tourisme de masse. Pendant six mois, d'avril à septembre 2020, les frontières de la Thaïlande ont été totalement fermées. Depuis l'automne dernier, elles sont réouvertes mais au compte-goutte. Une politique sanitaire draconienne qui a porté ses fruits : la Thaïlande compte officiellement moins de 100 morts de la Covid-19, contre plus de 90 000 en France, à population quasiment équivalente. Aujourd'hui, les rares candidats au voyage doivent passer par un isolement de 14 jours, enfermés dans une chambre d'hôtel, avant de pouvoir profiter d'une expérience unique : celle de redécouvrir un paradis à nouveau vierge, des plages sublimes totalement désertées, des temples et des monuments abandonnés, ou de profiter d'hôtels de luxe à prix cassés. Le Royaume de Thaïlande comme vous ne l'avez jamais vu ! De l'archipel mythique de Koh Phi Phi Island, immortalisé dans le film « La Plage » avec Leonardo DiCaprio, aux jungles montagneuses du nord du pays en passant par Pattaya, l'une des capitales mondiales de la prostitution, la disparition du tourisme de masse a partout des conséquences inattendues, pour le meilleur et pour le pire. Quel nouveau visage offre ce pays, considéré comme l'une des destinations touristiques les plus courues au monde ? Quel est l'impact de cette crise sans précédent pour les Thaïlandais, mais aussi pour les milliers de Français qui ont investi dans le pays ? Cette mise à l'arrêt forcée de l'industrie touristique n'est-elle pas aussi une bénédiction inattendue pour l'environnement ? Entre coup de blues et espoir de lendemains meilleurs, un road-trip spectaculaire à travers un pays aux mille merveilles naturelles, devenu un paradis interdit depuis la pandémie.
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Sur la côte est du Mexique, au bord de la mer des Caraïbes, Tulum est devenue l'une des stations balnéaires les plus tendances de la planète. Cette ancienne cité maya attire, chaque année, deux millions de visiteurs. À Tulum, c'est le spectacle permanent. Des temples du 6e siècle surplombant une eau turquoise, des kilomètres de plages de sable blanc, une jungle tropicale millénaire, des crocodiles, des dauphins, des tortues.... Un patrimoine architectural et naturel exceptionnel pour de riches touristes qui viennent se détendre dans des hôtels de luxe écologiques au design jamais vu. Zen et super branchée, Tulum s'est aussi transformée en l'une des capitales mondiales de la fête. Des festivals de musique électronique se déroulent chaque semaine en pleine jungle, où les fêtards viennent danser, tout en se livrant à des expériences spirituelles. Pour beaucoup, c'est le grand frisson assuré. Une opportunité pour les shamans, les guérisseurs, mais aussi les dealers. Herbe, cocaïne, ecstasy, mixtures hallucinogènes… À Tulum, le trafic de drogue a explosé et les cartels mexicains contrôlent désormais le secteur. L'explosion du tourisme attire également les investisseurs. La ville et ses alentours sont couvertes de chantiers où travaillent, sans relâche, des ouvriers pauvres venus des quatre coins du Mexique. Une frénésie immobilière qui a des effets dévastateurs sur l'environnement. La forêt est grignotée chaque jour par de nouvelles constructions. Même les fonds marins ne sont pas épargnés. Les coraux meurent à petit feu et certains poissons disparaissent. Une enquête inédite sur Tulum, nouvel eldorado et paradis en danger.
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Après la vague d'arrestations des parrains de la mafia au début des années 2000, l'Italie pensait avoir mis fin au crime organisé. La réalité est toute autre. Les aînés, figures historiques de la mafia, ont été remplacés par des jeunes. Le phénomène a un nom : la Baby Mafia. Une mafia nouvelle génération qui fonctionne à l'ancienne. Trafic de drogue, vols, extorsion et racket de commerces restent divisés entre plusieurs clans rattachés à des territoires. À la différence des aînés, ces jeunes mafieux ne respectent aucune règle. Le moindre problème (simple provocation ou embrouille en discothèque) peut finir dans un bain de sang. C'est à Naples que la Baby Mafia est la plus présente. Une centaine de gangs liés à la Camorra opèrent aux quatre coins de la ville. C'est trois fois plus qu'au début des années 2000. Principalement composés de mineurs, ces gangs sont dirigés par de nouveaux parrains qui se font appeler les « Baby Boss », des chefs mafieux au look d'adolescent et à la gâchette facile. Entre eux, une guerre sans merci est ouverte pour contrôler le trafic de drogue et le racket dans les meilleurs quartiers de la ville. Leur méthode la plus sanglante, les « stese », des raids en scooter dans les rues commerçantes où les « Baby Boss » tirent partout, sur tout le monde, afin d'assoir leur puissance. À Naples, ces descentes sont quasi quotidiennes. Pour endiguer cette flambée de violence, la police a créé un corps d'élite : les Falchi (faucons). Chaque soir, ils patrouillent dans les quartiers malfamés de la ville pour tenter de rétablir la loi. Un mission périlleuse et compliquée car les Baby Boss prolifèrent comme de la mauvaise herbe. Quand l'un est assassiné ou emprisonné, il est remplacé sur le champ. Et les guerres de clans continuent, comme si de rien n'était, à pourrir la vie des habitants et à faire des morts. Notre équipe a pu rencontrer clandestinement plusieurs de ces jeunes chefs mafieux. Pour l'un d'entre eux, « Naples, c'est pire que Bagdad ». Nous avons aussi été autorisés exceptionnellement à aller à Nisida, une île au large de Naples transformée en prison pour mineurs. Ici, une équipe tente de remettre ces Baby Boss sur le droit chemin. Mais la violence est devenue telle que le combat semble perdu d'avance. Ce rajeunissement ne touche pas seulement la Camorra, la mafia napolitaine, mais aussi la Ndrangheta, la mafia calabraise. Au sein de cette organisation qui préfère la discrétion, de jeunes hommes renversent leurs pères ou leurs oncles pour mettre la main sur le marché de la cocaïne à Milan. Dans la capitale économique du pays, le vieux parrain déchu se plaint face caméra de cette perte de pouvoir pendant que son neveu, devenu son successeur, tente de se faire passer pour un professeur de fitness afin d'échapper à la justice. De Naples à Milan en passant par la Calabre, coup de projecteur sur le nouveau visage de la mafia italienne.
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Le Honduras est le pays dont le taux d'homicide est le plus élevé au monde : 90,4 tués pour 100 000 habitants (source ONUDC, 2014). Dans ce petit état d'Amérique Centrale, on tue cent fois plus qu'en France, vingt-cinq fois plus qu'aux États-Unis. Ce fléau a un nom : Maras. Voilà comment on appelle ici les gangs, comme la Mara Salvatrucha et la Mara 18 (les gangs les plus célèbres et les plus cruels) qui ont fait de l'ultra violence leur religion. Organisés en réseaux criminels, sur le modèle de la mafia, ces gangs comptent des milliers de membres (mareros) qui s'affrontent pour le contrôle du trafic de drogue, d'armes et pour le racket. Une guerre impitoyable qui touche toute la population. Pays le plus pauvre du continent américain, juste après Haïti, et très corrompu, le Honduras est devenu une plateforme de la drogue vers les États-Unis. Et tout passe par les Maras. Appuyée par l'armée, la police tente de mener des opérations coup de poing. Mais que faire contre ces bandes surarmées ? Comment lutter contre ces mareros qui n'ont d'autre issue que la mort ? Après des mois d'enquête, nous avons réussi à entrer en contact avec ces criminels qui règnent en maître sur le pays et terrorisent la population. Nous avons découvert que leur sauvagerie n'a aucune limite et que leurs techniques d'intimidation sont sans égales. Cependant, tout n'est pas noir au Honduras. Malgré la mort et la terreur, des Honduriens courageux luttent au quotidien pour offrir à la jeunesse un avenir meilleur. Des Français ont même réussi à faire des affaires et à créer des emplois, notamment au bord de la mer des Caraïbes, sur l'une des plages les plus belles du monde. Plongée au cœur du Honduras, un paradis perdu gangréné par les gangs et ravagé par la violence.
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Fondée par les Français, la Nouvelle-Orléans (Louisiane) est l'une des villes les plus visitées et les plus attractives des États-Unis. Ses maisons coloniales, ses clubs de jazz, ses rues colorées, ses fêtes célèbres, son climat tropical, sa gastronomie et sa douceur de vivre attirent les touristes du monde entier. Mais la « Big Easy », comme on la surnomme, a un visage beaucoup plus sombre : celui de l'une des villes les plus dangereuses des États-Unis, qui s'est transformée en capitale du meurtre. 164 homicides en 2015, pour une ville de seulement 400 000 habitants (un taux équivalent à celui de Tijuana, au Mexique, l'une des plaque-tournantes du trafic de drogue, et quarante fois supérieur à celui de Paris). Déjà marquée par ses inégalités sociales et ses tensions raciales (61% de la population locale est d'origine afro-américaine), la Nouvelle-Orléans a aussi été ravagée par l'ouragan Katrina, qui a jeté des milliers de familles à la rue. Dix ans après la catastrophe, la ville a du mal à se relever. Des quartiers entiers n'ont toujours pas été reconstruits. La pauvreté et le chômage se sont aggravés. La corruption, les trafics, la prostitution et la violence ont explosé. Résultat, la police (la New Orleans Police Department), en sous-effectif et en manque de moyens, est complètement dépassée. Pour lutter contre cette criminalité et compenser l'inefficacité des services de police traditionnels, Sydney Torres, un milliardaire qui a fait fortune dans le ramassage des déchets, a fondé en 2015 la « French Quarter Task Force ». C'est une unité de police privée qui intervient en voiturette électrique dès qu'une agression, ou même une activité suspecte, est signalée par un habitant de la Nouvelle-Orléans, via une application sur son smartphone. Dans le French Quarter, les policiers de la FQTF, qui reçoivent ces alertes sur des tablettes numériques, mettent en moyenne 3 minutes à arriver sur les lieux, alors que la police traditionnelle a besoin d'au minimum 30 minutes. Dans cet univers étonnant, mêlé de festivités et de violences, où les processions funéraires se font en dansant, au rythme des big bands de jazz, la Nouvelle-Orléans abrite enfin d'étonnantes communautés, comme celle des cajuns. Musiciens, chasseurs de crocodiles ou cuisiniers émérites, ces hommes et ces femmes, descendants des pionniers français arrivés en Amérique au XVIIIe siècle, n'ont rien oublié de leurs traditions ancestrales. Ils continuent à les revendiquer haut et fort, et font encore résonner la langue française jusqu'au fin fond de la Louisiane.