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Tulum : le nouveau paradis mexicain des hippies chics
Il y a 4 jours56:09Magazine | ReportageSur la côte est du Mexique, au bord de la mer des Caraïbes, Tulum est devenue l'une des stations balnéaires les plus tendances de la planète. Cette ancienne cité maya attire, chaque année, deux millions de visiteurs. À Tulum, c'est le spectacle permanent. Des temples du 6e siècle surplombant une eau turquoise, des kilomètres de plages de sable blanc, une jungle tropicale millénaire, des crocodiles, des dauphins, des tortues.... Un patrimoine architectural et naturel exceptionnel pour de riches touristes qui viennent se détendre dans des hôtels de luxe écologiques au design jamais vu. Zen et super branchée, Tulum s'est aussi transformée en l'une des capitales mondiales de la fête. Des festivals de musique électronique se déroulent chaque semaine en pleine jungle, où les fêtards viennent danser, tout en se livrant à des expériences spirituelles. Pour beaucoup, c'est le grand frisson assuré. Une opportunité pour les shamans, les guérisseurs, mais aussi les dealers. Herbe, cocaïne, ecstasy, mixtures hallucinogènes… À Tulum, le trafic de drogue a explosé et les cartels mexicains contrôlent désormais le secteur. L'explosion du tourisme attire également les investisseurs. La ville et ses alentours sont couvertes de chantiers où travaillent, sans relâche, des ouvriers pauvres venus des quatre coins du Mexique. Une frénésie immobilière qui a des effets dévastateurs sur l'environnement. La forêt est grignotée chaque jour par de nouvelles constructions. Même les fonds marins ne sont pas épargnés. Les coraux meurent à petit feu et certains poissons disparaissent. Une enquête inédite sur Tulum, nouvel eldorado et paradis en danger.SAMU de Paris : en immersion avec les héros de l'urgence médicale
Il y a 4 jours1:16:06Magazine | ReportageManifestations qui dégénèrent, bagarres violentes, incendies, explosions à la suite d'une fuite de gaz, arrêts cardiaques ou accidents de la circulation : les femmes et les hommes du SAMU 75 sont en alerte 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour intervenir sur les situations les plus délicates. Chaque année, une trentaine de médecins et leurs équipes réalisent plus de 5 500 interventions sur le terrain. Réputé dans le monde entier, le SAMU de Paris bénéficie de moyens sans équivalent en France : matériel high-tech dernier cri, hélicoptères, dix camions équipés et un bloc opératoire mobile révolutionnaire, appelé l'Ecmo, pour secourir les victimes d'arrêt cardiaque (plus de 50 000 décès par an). Auparavant condamnées à une mort certaine, 30% des victimes survivent aujourd'hui grâce à cette opération de la dernière chance. Lionel, médecin de 43 ans, a intégré le SAMU en 2002. Il est appelé sur les cas les plus graves. C'est lui qui, à la suite des attentats de novembre 2015, a développé et mis au point l'Ecmo, cette nouvelle machine utilisée seulement dans les situations les plus désespérées. Interne, Émilie, 27 ans, est en stage au SAMU de Paris. Une expérience unique, le rêve de nombreux jeunes médecins qui, pour la première fois, se retrouvent confrontés à des situations d'extrême urgence où la vie des victimes ne tient qu'à un fil et où la plupart des décisions doivent se prendre en quelques secondes. Alice, 36 ans, est une médecin urgentiste réputée pour son sang-froid et sa rapidité d'analyse. De jour comme de nuit, elle sillonne les rues de la capitale au service de la vie. Avec un événement phare sous haute tension : le marathon de Paris. Pour la première fois depuis quinze ans, nos caméras ont pu filmer jour et nuit le SAMU 75. Pendant plusieurs mois, nous avons accompagné les défis quotidiens de ces héros de l'urgence et vécu, à leurs côtés, des moments de joie, mais aussi parfois des défaites face à la mort.Enquête sur le mystère Didier Raoult
Il y a 5 jours1:06:10Magazine | ReportageMédecin visionnaire et grand chercheur pour les uns, mystificateur et mégalomane pour les autres, le professeur Didier Raoult déclenche les passions. Inconnu du grand public jusqu'en mars 2020, le scientifique marseillais est entré avec fracas dans le paysage médiatique dès le début de la crise sanitaire. À l'époque, l'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS) annonce officiellement la pandémie et la France se confine dans la peur. L'incertitude est au plus haut, jusqu'à ce que Didier Raoult affirme avoir trouvé un traitement contre la Covid-19 : l'hydroxychloroquine. Cette déclaration fracassante fait le tour du monde. Des patients hospitalisés jusqu'à Donald Trump et Emmanuel Macron, tout le monde veut y croire. Depuis, entre optimisme et désillusion, le professeur et son remède cristallisent les tensions au sein de la communauté scientifique. Nous avons enquêté sur le chercheur et sur ses pratiques pour tenter de lever le voile sur le « mystère Raoult ». Nous avons rencontré Frits Rosendaal, un épidémiologiste néerlandais de renommée internationale. Il est l'un des premiers à avoir alerté sur la méthodologie du professeur marseillais. Nous avons aussi interrogé certains de ses anciens collaborateurs. Ils dénoncent une frénésie de publications scientifiques, à la qualité souvent approximative, et un management à la dure où l'on ne discute pas les travaux du grand patron. Mais malgré les controverses et les polémiques, Didier Raoult reste très écouté. Son franc-parler et son anticonformisme suscitent l'adhésion des Français. Et beaucoup ont confiance en lui. Sa chaîne Youtube cumule des millions de vues. À Marseille, le professeur est même devenu une icône. Tout un merchandising s'est développé autour de son image. Bougies, savons ou bières, les produits à son effigie s'écoulent par milliers. Certains se font même tatouer son portrait sur le corps. Pourtant, les études internationales attestant de l'inefficacité de l'hydroxychloroquine s'accumulent. Didier Raoult n'hésite pas à s'appuyer sur des sites internet au contenu discutable pour promouvoir ce traitement et il dénonce la puissance des laboratoires pharmaceutiques. Certains de ses partisans s'en prennent même aux chercheurs qui émettent des doutes sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine, comme Nathan Peiffer Smadja, infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, qui a reçu des centaines de messages d'insulte et de menaces de mort. Génie incompris ou savant fou, pendant plusieurs mois nous avons enquêté sur le professeur Didier Raoult. Un document sur l'une des personnalités les plus controversées de l'époque.Maras : au cœur du gang le plus violent de la planète
Il y a une semaine1:24:49Magazine | ReportagePetit pays d'Amérique centrale, le Guatemala est l'un des états les plus dangereux de la planète. En 2018, près de 4 500 meurtres y ont été recensés. Proportionnellement, c'est 20 fois plus qu'en France. Derrière cette hécatombe, des gangs de rue, que l'on appelle les Maras. Partout dans le pays, ils gèrent le trafic de drogue, la prostitution et le racket. Dans ce monde ultra-violent fait de rituels, de tatouages et de guerres de territoires, l'espérance de vie dépasse à peine les 25 ans. Les jeunes membres des Maras tirent sans états d'âme sur leurs rivaux ou les simples citoyens qui refusent de se soumettre à la loi du gang. Leur objectif : semer la terreur partout où ils passent. Après de longs mois de négociation, nous avons réussi à infiltrer certains de ces gangs. Dans la favela de Vilanueva, Pedro est à la tête du Barrio 18, l'une des Maras les plus puissantes du Guatemala. Il extorque la population et les commerçants en les menaçant de les tuer. Personne n'ose s'élever contre le joug de Pedro et de ses hommes. Le chef de gang est connu pour être un « sicario », un tueur impitoyable. Pour faire face à ces gangs, la police guatémaltèque est sous-équipée. L'inspecteur Carlos et ses 54 hommes veillent comme ils peuvent sur la sécurité de 45 000 habitants d'une zone défavorisée de la capitale. Chaque jour, ils sont confrontés à la barbarie des gangs. Récemment, ils ont découvert une maison que la presse a surnommée « la maison de l'horreur » : des dizaines de corps démembrés dans des sacs plastiques et des messages de terreur inscrits en lettres de sang sur les murs. La violence des gangs peut frapper n'importe où. Au Guatemala, le simple fait de conduire un bus peut être très dangereux. L'année dernière, 250 chauffeurs sont tombés sous les balles. Ces assassinats servent de moyen de pression aux gangs pour racketter les entreprises de transport. Nous avons rencontré Oscar ; ce conducteur a toujours les yeux rivés sur ses rétroviseurs, guettant le moindre danger. Oscar est un miraculé, il a déjà reçu onze balles dans le corps. Face à cette criminalité et à l'impuissance de la police, certains habitants ont choisi de s'organiser. Dans le quartier de Barcenas, les voisins se sont regroupés pour former une milice citoyenne. Chaque nuit, ils patrouillent dans les rues pour chasser les Maras. Certains sont équipés d'armes à feu, d'autres de sabres ou de battes de base-ball. Au cœur des favelas les plus dangereuses du Guatemala, portrait d'une société qui subit chaque jour la loi des gangs.
Collection L'envers du décor
Enquête sur le mystère Didier Raoult
Il y a 5 jours1:06:10Magazine | ReportageMédecin visionnaire et grand chercheur pour les uns, mystificateur et mégalomane pour les autres, le professeur Didier Raoult déclenche les passions. Inconnu du grand public jusqu'en mars 2020, le scientifique marseillais est entré avec fracas dans le paysage médiatique dès le début de la crise sanitaire. À l'époque, l'Organisation Mondiale de la Santé (l'OMS) annonce officiellement la pandémie et la France se confine dans la peur. L'incertitude est au plus haut, jusqu'à ce que Didier Raoult affirme avoir trouvé un traitement contre la Covid-19 : l'hydroxychloroquine. Cette déclaration fracassante fait le tour du monde. Des patients hospitalisés jusqu'à Donald Trump et Emmanuel Macron, tout le monde veut y croire. Depuis, entre optimisme et désillusion, le professeur et son remède cristallisent les tensions au sein de la communauté scientifique. Nous avons enquêté sur le chercheur et sur ses pratiques pour tenter de lever le voile sur le « mystère Raoult ». Nous avons rencontré Frits Rosendaal, un épidémiologiste néerlandais de renommée internationale. Il est l'un des premiers à avoir alerté sur la méthodologie du professeur marseillais. Nous avons aussi interrogé certains de ses anciens collaborateurs. Ils dénoncent une frénésie de publications scientifiques, à la qualité souvent approximative, et un management à la dure où l'on ne discute pas les travaux du grand patron. Mais malgré les controverses et les polémiques, Didier Raoult reste très écouté. Son franc-parler et son anticonformisme suscitent l'adhésion des Français. Et beaucoup ont confiance en lui. Sa chaîne Youtube cumule des millions de vues. À Marseille, le professeur est même devenu une icône. Tout un merchandising s'est développé autour de son image. Bougies, savons ou bières, les produits à son effigie s'écoulent par milliers. Certains se font même tatouer son portrait sur le corps. Pourtant, les études internationales attestant de l'inefficacité de l'hydroxychloroquine s'accumulent. Didier Raoult n'hésite pas à s'appuyer sur des sites internet au contenu discutable pour promouvoir ce traitement et il dénonce la puissance des laboratoires pharmaceutiques. Certains de ses partisans s'en prennent même aux chercheurs qui émettent des doutes sur l'efficacité de l'hydroxychloroquine, comme Nathan Peiffer Smadja, infectiologue à l'hôpital Bichat à Paris, qui a reçu des centaines de messages d'insulte et de menaces de mort. Génie incompris ou savant fou, pendant plusieurs mois nous avons enquêté sur le professeur Didier Raoult. Un document sur l'une des personnalités les plus controversées de l'époque.Marseille, immersion au cœur du premier port de France
Il y a 2 mois53:15Magazine | ReportageRedevenu premier port de France, le port de Marseille est le poumon économique et touristique de la cité phocéenne. Une ville dans la ville, un univers à part, sur une zone aussi étendue que Paris intra-muros, qui connait un pic de fréquentation durant les mois d'été. En juillet et août, il y a l'afflux des paquebots de croisières, en forte hausse - jusqu'à 100 000 passagers, rien qu'en juillet - les rotations incessantes de ferries, empruntés par des milliers de familles en partance pour les pays du bassin méditerranéen et de plus en plus de porte-conteneurs géants, venus livrer des millions de tonnes de marchandises. Après des années difficiles, dues à la criminalité et à une succession de mouvements sociaux, le port de Marseille déborde à nouveau d'activités. Mais cette résurrection charrie aussi son lot de problèmes : immigration clandestine, vols, contrebandes, contrefaçons… Pendant plusieurs mois, nos équipes ont partagé le quotidien des services de surveillance du port, jour et nuit, 24 heures sur 24. La police aux frontières, elle, assure le contrôle des liaisons avec le Maghreb, l'Afrique noire et la Turquie. Le peloton de sûreté maritime et portuaire contrôle l'accès maritime, zone la plus sensible, et a même été formé pour répondre aux attaques terroristes. Quant à la brigade des douanes du port, elle lutte contre toutes sortes de trafics, grâce à l'aide de ses spectaculaires scanners mobiles capables de visualiser de fond en comble les véhicules de tourisme, les camions, et même les conteneurs. Le Port de Marseille, ce sont près de 45 000 emplois. Outre les services de sécurité et le syndicat ultra puissant des dockers, il y a d'autres métiers très spécifiques, comme les pilotes, qui font accoster les paquebots au péril de leur vie, les lamaneurs, ces hommes qui amarrent les bateaux, un métier méconnu qui se transmet uniquement de père en fils et les portiqueurs. Immersion, au cœur de l'été, dans le premier port français.Los Angeles : capitale du trafic sexuel de mineurs
Il y a 10 mois1:12:43Magazine | ReportageAux États-Unis, 300 000 mineurs sont victimes du trafic sexuel. Los Angeles (Californie) est la capitale de cet esclavage moderne, la plaque tournante de la prostitution des mineurs aux États-Unis. Sur les trottoirs d'East Hollywood, dans des appartements, mais aussi dans les motels de la ville, des milliers de filles sont prostituées sous la contrainte de proxénètes, souvent membres d'un gang, qui n'hésitent pas à les kidnapper, les droguer, les violer et les menacer avant de les obliger à vendre leur corps. Moins risquée que le trafic d'armes ou de stupéfiants, l'exploitation sexuelle des jeunes femmes mineures est particulièrement rentable pour les organisations criminelles : une « victime » rapporte entre 150 000 et 200 000 dollars par an. Pour lutter contre ce fléau, une brigade spécialisée dans le trafic d'êtres humains coordonne soixante agences dans le seul comté de Los Angeles. Depuis 2015, elle a déjà porté secours à des centaines d'enfants. Pour la première fois, cette unité et le LAPD ont accepté de nous ouvrir leurs portes. Pendant plusieurs mois, nos équipes ont suivi les officiers qui démantèlent les réseaux de proxénètes, piègent les délinquants sexuels et organisent des opérations de sauvetage de prostitués mineures. Au sein de cette unité d'élite, le Sergent Munoz dirige une vingtaine de policiers de terrain qui travaillent sous couverture. Policières en petites tenues qui font le trottoir ou officiers grimés en SDF, nous avons découvert les incroyables méthodes de cette brigade très spéciale. Lorsqu'ils identifient des victimes mineures, les policiers infiltrés de la Brigade des mœurs passent le relais à l'Unité de lutte contre le Trafic Humain. Ses six détectives sont spécialisés dans les enquêtes au long cours. Pour faire tomber les trafiquants, l'Officier Aaron Korth et ses collègues utilisent des méthodes d'investigation surprenantes : caméras cachées dans les chambres d'hôtels, analyse des téléphones portables, création de faux profils sur internet et sur les réseaux sociaux... Nous avons également rencontré Tika, une femme de 38 ans qui a été prostituée de force durant toute son adolescence dans les rues de Los Angeles. Aujourd'hui, elle milite au sein d'une association qui tente de sortir les jeunes filles de la prostitution. Plongée exceptionnelle au cœur de la guerre que se livrent policiers d'élite et trafiquants sexuels sans scrupules dans la Cité des Anges.Urgences psychiatriques de Lyon : voyage au cœur de la folie
Il y a plus d'un an57:05Magazine | ReportageEn France, douze millions de personnes souffrent de troubles psychiatriques. Schizophrénie, dépression, bipolarité …. Quand ces pathologies se déclarent, les services d'urgences sont le premier recours. À l'hôpital Edouard-Herriot de Lyon (Rhône), une équipe de psychiatres et d'infirmiers spécialisés accueillent 8 000 patients par an, majoritairement pour des crises psycho-sociales : des burns-out, des addictions, des coups de folie ou des tentatives de suicide. Les cas les plus graves sont hospitalisés au Vinatier, à Bron dans la banlieue lyonnaise, le plus grand établissement psychiatrique de France. Près de 6 000 patients y sont pris en charge chaque année. À travers le quotidien de ces psychiatres et de ces infirmiers qui tentent, nuit et jour, de traiter des crises souvent d'une rare violence, nous avons suivi le parcours de soins de ces malades pas comme les autres. Dès leur entrée à l'hôpital, les médecins effectuent un rapide diagnostic pour savoir s'il faut les hospitaliser. De leur arrivée aux urgences, en passant par leur entretien avec les équipes soignantes, jusqu'à leur hospitalisation, vous allez découvrir, derrière la maladie, l'histoire d'hommes et de femmes vulnérables, désespérés, au parcours de vie brisé. Depuis quelques années, le personnel soignant est confronté à un autre problème : le nombre de consultations en psychiatrie est en forte augmentation. À Lyon, comme partout en France, une difficulté supplémentaire pour les médecins et les infirmiers. Le personnel soignant doit aujourd'hui composer avec le manque de lits, des budgets en baisse et des rythmes de travail toujours plus intenses. Les premières victimes directes sont les patients, de plus en plus nombreux à être exclus des systèmes de soins et d'accueil. Comment sont pris en charge ces patients en état de crise ? Comment traite-t-on les cas les plus lourds ? Comment les médecins et les infirmiers font-ils pour pallier le manque de moyens ? Et quelles sont les répercussions sur les malades ? « Urgences psychiatriques de Lyon : voyage au cœur de la folie », un documentaire sans concession sur des unités de soins sous très haute tension.Sri Lanka : le côté obscur d'un paradis
Il y a plus d'un an59:26Magazine | ReportageLe Sri Lanka, la perle de l'Océan Indien, est classée comme la destination tendance de 2017. Réserves naturelles de léopards et d'éléphants, sublimes plages de sable blanc, paradis pour le surf, cocotiers, plantations de thé verdoyantes et prix hyper-compétitifs, l'île attire de plus en plus de touristes, dont beaucoup de Français. Mais derrière ces trésors naturels et cette image idyllique, le Sri Lanka panse encore ses plaies. Pendant 40 ans, l'île a été déchirée par une guerre civile sanglante qui a opposé les deux ethnies du pays : la majorité cinghalaise bouddhiste et les Tigres tamouls. Ce conflit a fait 70 000 morts et une centaine de milliers de disparus. Aujourd'hui, c'est l'armée, omniprésente, qui contrôle le pays. Elle est partout, surveille tout le monde, dirige chaque secteur de l'économie et n'hésite pas à confisquer les terres aux paysans pour y construire des hôtels de luxe. Des hôtels qu'elle gère elle-même… à la militaire. L'armée est aussi chargée de faire « nettoyer » les zones dangereuses, situées principalement dans le nord de l'île. Des centaines d'hectares sont encore truffés de mines anti-personnelles. Un travail d'une précision chirurgicale et extrêmement dangereux confié aux Tamouls. Chargés de les retirer à la main, sous l'autorité des militaires, ils risquent leur vie à chaque minute. Opprimée, exploitée, victime d'une véritable ségrégation, la communauté tamoule est mise à l'écart dans des bidonvilles. Ce sont notamment les femmes tamoules qui, contre un salaire de misère (1$ par jour), sont envoyées dans les plantations de Ceylan (ancien nom du Sri Lanka) pour la cueillette du thé, pendant que leurs maris s'intoxiquent en utilisant, sans protection, des pesticides. Une réalité sombre, qui tranche avec la beauté des lieux, à laquelle les touristes venus visiter les plantations n'ont évidemment pas accès. D'ailleurs, au Sri Lanka, pas question de trop mélanger les touristes avec la population locale. Elle est là principalement pour les servir. La plupart des Sri Lankais se voient même interdire l'accès aux hôtels, aux restaurants et au boîtes de nuits. Enquête sur les côtés obscurs de la perle de l'Océan Indien.Enquête sur le monde secret des forains
Il y a plus d'un an1:09:45Magazine | Reportage150 000 forains organisent, tout au long de l'année, près de 35 000 fêtes partout en France, de la petite fête de village jusqu'aux grandes foires populaires au cœur des villes qui attirent environ 20 millions de visiteurs par an. Si le monde des forains fait toujours rêver et séduit autant les familles, il est souvent opaque. Marcel Campion est surnommé le roi des forains. É 77 ans, c'est l'un des hommes les plus influents de France. Son royaume, c'est Paris : la Grande Roue de la Concorde, la fête foraine des Tuileries ou encore le Marché de Noël des Champs Élysées sont sous son contrôle. Incroyable destin pour cet homme au caractère bien trempé, pupille de la nation, qui a débuté comme vendeur de frites. Depuis, il a su devenir l'ami des politiques de tous bords et des vedettes du show business qu'il invite, chaque été, à une grande soirée privée dans un célèbre restaurant de Saint-Tropez (Var). Roi des forains et de la fête, Marcel Campion sait aussi user de la force, comme en 1985 lorsqu'il impose sa fête foraine dans les jardins des Tuileries à Paris, menaçant de mettre le feu aux manèges si les forces de l'ordre tentent de les déloger. Plus récemment, il a fait bloquer la circulation place de la Concorde lorsque les services de l'État (la Direction Régionale des Affaires Culturelles) lui ont ordonné de démonter sa grande roue. Mais cette année, le vent a tourné pour le roi des forains. En mai dernier, Marcel Campion a été mis en examen pour recel de favoritisme et abus de biens sociaux. Lors d'une perquisition, la police a même retrouvé des armes et 300 000 euros en liquide à son domicile. Marcel Campion se définit lui-même comme le représentant du monde forain en France. Un milieu méconnu, secret, qui fonctionne souvent selon ses propres règles. Nous avons enquêté sur ce monde pas comme les autres, et notamment sur la sécurité des manèges. Si les accidents sont principalement dus au comportement des usagers, les forains ont aussi leur part de responsabilité. Mais difficile d'obtenir des informations fiables sur la sécurité des manèges et des attractions dans les fêtes foraines. Contrôles techniques approximatifs, normes parfois hors d'âge, montages dangereux seraient la cause d'une centaine d'accidents chaque année, dont certains très graves... Les parents de Maeva ont accepté de témoigner. Leur fille avait 13 ans quand elle est morte des suites d'un accident de chenille. Le contrôle technique du manège était périmé. Depuis, sa famille est révoltée. Enquête sur le monde à part et souvent très secret des forains.
Collection La terreur des gangs
Maras : au cœur du gang le plus violent de la planète
Il y a une semaine1:24:49Magazine | ReportagePetit pays d'Amérique centrale, le Guatemala est l'un des états les plus dangereux de la planète. En 2018, près de 4 500 meurtres y ont été recensés. Proportionnellement, c'est 20 fois plus qu'en France. Derrière cette hécatombe, des gangs de rue, que l'on appelle les Maras. Partout dans le pays, ils gèrent le trafic de drogue, la prostitution et le racket. Dans ce monde ultra-violent fait de rituels, de tatouages et de guerres de territoires, l'espérance de vie dépasse à peine les 25 ans. Les jeunes membres des Maras tirent sans états d'âme sur leurs rivaux ou les simples citoyens qui refusent de se soumettre à la loi du gang. Leur objectif : semer la terreur partout où ils passent. Après de longs mois de négociation, nous avons réussi à infiltrer certains de ces gangs. Dans la favela de Vilanueva, Pedro est à la tête du Barrio 18, l'une des Maras les plus puissantes du Guatemala. Il extorque la population et les commerçants en les menaçant de les tuer. Personne n'ose s'élever contre le joug de Pedro et de ses hommes. Le chef de gang est connu pour être un « sicario », un tueur impitoyable. Pour faire face à ces gangs, la police guatémaltèque est sous-équipée. L'inspecteur Carlos et ses 54 hommes veillent comme ils peuvent sur la sécurité de 45 000 habitants d'une zone défavorisée de la capitale. Chaque jour, ils sont confrontés à la barbarie des gangs. Récemment, ils ont découvert une maison que la presse a surnommée « la maison de l'horreur » : des dizaines de corps démembrés dans des sacs plastiques et des messages de terreur inscrits en lettres de sang sur les murs. La violence des gangs peut frapper n'importe où. Au Guatemala, le simple fait de conduire un bus peut être très dangereux. L'année dernière, 250 chauffeurs sont tombés sous les balles. Ces assassinats servent de moyen de pression aux gangs pour racketter les entreprises de transport. Nous avons rencontré Oscar ; ce conducteur a toujours les yeux rivés sur ses rétroviseurs, guettant le moindre danger. Oscar est un miraculé, il a déjà reçu onze balles dans le corps. Face à cette criminalité et à l'impuissance de la police, certains habitants ont choisi de s'organiser. Dans le quartier de Barcenas, les voisins se sont regroupés pour former une milice citoyenne. Chaque nuit, ils patrouillent dans les rues pour chasser les Maras. Certains sont équipés d'armes à feu, d'autres de sabres ou de battes de base-ball. Au cœur des favelas les plus dangereuses du Guatemala, portrait d'une société qui subit chaque jour la loi des gangs.Baby Mafia italienne : le nouveau visage de la terreur
Il y a plus d'un an1:08:21Magazine | ReportageAprès la vague d'arrestations des parrains de la mafia au début des années 2000, l'Italie pensait avoir mis fin au crime organisé. La réalité est toute autre. Les aînés, figures historiques de la mafia, ont été remplacés par des jeunes. Le phénomène a un nom : la Baby Mafia. Une mafia nouvelle génération qui fonctionne à l'ancienne. Trafic de drogue, vols, extorsion et racket de commerces restent divisés entre plusieurs clans rattachés à des territoires. À la différence des aînés, ces jeunes mafieux ne respectent aucune règle. Le moindre problème (simple provocation ou embrouille en discothèque) peut finir dans un bain de sang. C'est à Naples que la Baby Mafia est la plus présente. Une centaine de gangs liés à la Camorra opèrent aux quatre coins de la ville. C'est trois fois plus qu'au début des années 2000. Principalement composés de mineurs, ces gangs sont dirigés par de nouveaux parrains qui se font appeler les « Baby Boss », des chefs mafieux au look d'adolescent et à la gâchette facile. Entre eux, une guerre sans merci est ouverte pour contrôler le trafic de drogue et le racket dans les meilleurs quartiers de la ville. Leur méthode la plus sanglante, les « stese », des raids en scooter dans les rues commerçantes où les « Baby Boss » tirent partout, sur tout le monde, afin d'assoir leur puissance. À Naples, ces descentes sont quasi quotidiennes. Pour endiguer cette flambée de violence, la police a créé un corps d'élite : les Falchi (faucons). Chaque soir, ils patrouillent dans les quartiers malfamés de la ville pour tenter de rétablir la loi. Un mission périlleuse et compliquée car les Baby Boss prolifèrent comme de la mauvaise herbe. Quand l'un est assassiné ou emprisonné, il est remplacé sur le champ. Et les guerres de clans continuent, comme si de rien n'était, à pourrir la vie des habitants et à faire des morts. Notre équipe a pu rencontrer clandestinement plusieurs de ces jeunes chefs mafieux. Pour l'un d'entre eux, « Naples, c'est pire que Bagdad ». Nous avons aussi été autorisés exceptionnellement à aller à Nisida, une île au large de Naples transformée en prison pour mineurs. Ici, une équipe tente de remettre ces Baby Boss sur le droit chemin. Mais la violence est devenue telle que le combat semble perdu d'avance. Ce rajeunissement ne touche pas seulement la Camorra, la mafia napolitaine, mais aussi la Ndrangheta, la mafia calabraise. Au sein de cette organisation qui préfère la discrétion, de jeunes hommes renversent leurs pères ou leurs oncles pour mettre la main sur le marché de la cocaïne à Milan. Dans la capitale économique du pays, le vieux parrain déchu se plaint face caméra de cette perte de pouvoir pendant que son neveu, devenu son successeur, tente de se faire passer pour un professeur de fitness afin d'échapper à la justice. De Naples à Milan en passant par la Calabre, coup de projecteur sur le nouveau visage de la mafia italienne.Gangs du Honduras : la terreur au quotidien
Il y a plus d'un an1:31:16Magazine | ReportageLe Honduras est le pays dont le taux d'homicide est le plus élevé au monde : 90,4 tués pour 100 000 habitants (source ONUDC, 2014). Dans ce petit état d'Amérique Centrale, on tue cent fois plus qu'en France, vingt-cinq fois plus qu'aux États-Unis. Ce fléau a un nom : Maras. Voilà comment on appelle ici les gangs, comme la Mara Salvatrucha et la Mara 18 (les gangs les plus célèbres et les plus cruels) qui ont fait de l'ultra violence leur religion. Organisés en réseaux criminels, sur le modèle de la mafia, ces gangs comptent des milliers de membres (mareros) qui s'affrontent pour le contrôle du trafic de drogue, d'armes et pour le racket. Une guerre impitoyable qui touche toute la population. Pays le plus pauvre du continent américain, juste après Haïti, et très corrompu, le Honduras est devenu une plateforme de la drogue vers les États-Unis. Et tout passe par les Maras. Appuyée par l'armée, la police tente de mener des opérations coup de poing. Mais que faire contre ces bandes surarmées ? Comment lutter contre ces mareros qui n'ont d'autre issue que la mort ? Après des mois d'enquête, nous avons réussi à entrer en contact avec ces criminels qui règnent en maître sur le pays et terrorisent la population. Nous avons découvert que leur sauvagerie n'a aucune limite et que leurs techniques d'intimidation sont sans égales. Cependant, tout n'est pas noir au Honduras. Malgré la mort et la terreur, des Honduriens courageux luttent au quotidien pour offrir à la jeunesse un avenir meilleur. Des Français ont même réussi à faire des affaires et à créer des emplois, notamment au bord de la mer des Caraïbes, sur l'une des plages les plus belles du monde. Plongée au cœur du Honduras, un paradis perdu gangréné par les gangs et ravagé par la violence.Gangs, violence, ouragans : dans la chaleur de la Nouvelle-Orléans
Il y a plus d'un an1:13:45Magazine | ReportageFondée par les Français, la Nouvelle-Orléans (Louisiane) est l'une des villes les plus visitées et les plus attractives des États-Unis. Ses maisons coloniales, ses clubs de jazz, ses rues colorées, ses fêtes célèbres, son climat tropical, sa gastronomie et sa douceur de vivre attirent les touristes du monde entier. Mais la « Big Easy », comme on la surnomme, a un visage beaucoup plus sombre : celui de l'une des villes les plus dangereuses des États-Unis, qui s'est transformée en capitale du meurtre. 164 homicides en 2015, pour une ville de seulement 400 000 habitants (un taux équivalent à celui de Tijuana, au Mexique, l'une des plaque-tournantes du trafic de drogue, et quarante fois supérieur à celui de Paris). Déjà marquée par ses inégalités sociales et ses tensions raciales (61% de la population locale est d'origine afro-américaine), la Nouvelle-Orléans a aussi été ravagée par l'ouragan Katrina, qui a jeté des milliers de familles à la rue. Dix ans après la catastrophe, la ville a du mal à se relever. Des quartiers entiers n'ont toujours pas été reconstruits. La pauvreté et le chômage se sont aggravés. La corruption, les trafics, la prostitution et la violence ont explosé. Résultat, la police (la New Orleans Police Department), en sous-effectif et en manque de moyens, est complètement dépassée. Pour lutter contre cette criminalité et compenser l'inefficacité des services de police traditionnels, Sydney Torres, un milliardaire qui a fait fortune dans le ramassage des déchets, a fondé en 2015 la « French Quarter Task Force ». C'est une unité de police privée qui intervient en voiturette électrique dès qu'une agression, ou même une activité suspecte, est signalée par un habitant de la Nouvelle-Orléans, via une application sur son smartphone. Dans le French Quarter, les policiers de la FQTF, qui reçoivent ces alertes sur des tablettes numériques, mettent en moyenne 3 minutes à arriver sur les lieux, alors que la police traditionnelle a besoin d'au minimum 30 minutes. Dans cet univers étonnant, mêlé de festivités et de violences, où les processions funéraires se font en dansant, au rythme des big bands de jazz, la Nouvelle-Orléans abrite enfin d'étonnantes communautés, comme celle des cajuns. Musiciens, chasseurs de crocodiles ou cuisiniers émérites, ces hommes et ces femmes, descendants des pionniers français arrivés en Amérique au XVIIIe siècle, n'ont rien oublié de leurs traditions ancestrales. Ils continuent à les revendiquer haut et fort, et font encore résonner la langue française jusqu'au fin fond de la Louisiane.