Love in USA : entre puritanisme et liberté sexuelle
Magazine d'investigation hebdomadaire présenté par Bernard de la Villardière proposant des reportages sur l'actualité internationale © C.productions
Magazine | Reportage
Love in USA : entre puritanisme et liberté sexuelle
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Entre ses comédies romantiques hollywoodiennes et ses scandales sexuels aux retombées planétaires, l'Amérique est à la croisée des chemins. Comment les Américains vivent-ils aujourd'hui leurs relations amoureuses et intimes ? De New York à Los Angeles, en passant par le Texas et l'Alabama, nos journalistes ont enquêté au cœur des couples et des célibataires, qu'ils soient adeptes de l'amour libre, du romanesque à l'ancienne ou du puritanisme le plus extrême. Nathalie travaille pour une entreprise de la Silicon Valley, et n'a pas le temps de chercher l'âme sœur. Elle a donc embauché Taylor, une coach en relations amoureuses. Moyennant 30 000 dollars, Taylor organise des rencontres avec des hommes triés sur le volet, censés correspondre aux critères de Nathalie. Pour chaque rendez-vous, appelés « date », qu'elle surveille cachée dans une pièce à l'écart, Taylor conseille Nathalie en lui parlant dans une oreillette. Au fil des premières « dates », les Américains qui veulent construire une relation sérieuse respectent des étapes dans un ordre bien précis. Au premier rendez-vous, Ash, 27 ans, a prévu d'inviter sa partenaire pour un dîner romantique à l'issue duquel il peut espérer un baiser, mais pas plus. Il lui faudra attendre la quatrième pour envisager une nuit d'amour. Si le taux de mariage décroît en France, outre-Atlantique il reste stable. Cela s'explique notamment par les origines puritaines du pays. La religion dicte la vie amoureuse et sexuelle d'une grande partie des Américains, comme Nathalie et Matthew qui ont choisi de rester vierges jusqu'au mariage. Dans cette Amérique puritaine, l'accès à l'IVG est de plus en plus compliqué. De nombreuses cliniques qui pratiquaient des avortements ont fermé suite à la pression populaire, ou faute de médecin. Willie Parker est gynécologue. Régulièrement, il se rend dans les États du Sud, les plus chrétiens, pour permettre aux femmes qui le souhaitent d'avorter. Surnommé le « nègre avorteur » par ses détracteurs, il est menacé de mort. Adam, Brooke et Eve habitent dans l'un de ces États du Sud. Ils ont décidé de braver l'opinion publique pour vivre comme ils l'entendent. Ils sont poly-amoureux, vivent ensemble sous le même toit, dans le même lit, et pratiquent les relations sexuelles à trois. Ce qui ne les empêche pas d'élever ensemble leurs quatre enfants. Les États-Unis d'aujourd'hui sont aussi l'Amérique des scandales sexuels. Un an après l'affaire Harvey Weinstein, un fossé s'est creusé entre les hommes et les femmes. Nous avons pu exceptionnellement assister à des cours anti-harcèlement qui sont désormais dispensés dans les bureaux.
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Située à deux heures de route de Los Angeles (Californie - États-Unis), dans l'un des déserts les plus chauds du globe, Palm Springs est une ville unique au monde. C'est ici que viennent se réfugier les stars d'Hollywood, loin des paparazzis et des touristes. Hier Elvis Presley, Frank Sinatra, Marylin Monroe. Aujourd'hui Leonardo di Caprio ou George Clooney. On vient à Palm Springs pour faire la fête, librement, sans tabou, se reposer dans de sublimes maisons, s'exhiber sous le soleil 355 jours par an. Havre de liberté, cette petite ville de 45 000 habitants, considérée comme la plus tolérante des États-Unis, est même devenue la capitale mondiale de l'excentricité. Nos équipes ont rencontré les figures les plus représentatives de Palm Springs. Comme Bob Merlis qui organise les fêtes les plus folles. Agent de stars d'Hollywood, il fait revivre l'âge d'or du cinéma américain, dans des reconstitutions hors norme. Sculptrice de 75 ans, milliardaire et fidèle cliente des cliniques de chirurgie esthétique, Karen Barone crée d'impressionnantes sculptures à son image. Rob Grace, symbole de la success story à l'américaine, est arrivé avec 16 dollars en poche. Aujourd'hui, il est à la tête d'une grosse agence immobilière et a racheté la maison spectaculaire de l'ex-patron de Playboy. Melinda, 50 ans, ancienne femme de ménage, est venue ici pour changer de vie. Elle est prête à tout pour vivre son rêve de paillettes et de glamour. Parviendra-t-elle à se faire sa place au soleil ? Palm Springs est aussi connue pour son festival de rock, Coachella, le plus célèbre de la planète. Les plus grands artistes viennent s'y produire : Beyoncé, Lady Gaga, les Rolling Stones… 600 000 personnes s'y pressent chaque année, respectant à la lettre le dress code imposé (tenues de cow-boys pour les garçons, mini-shorts en jean et santiags pour les filles). Nos équipes ont suivi Victoria, Gaëlle, Caroline et Alexane, quatre Françaises. Palm Springs est enfin la première ville des États-Unis à avoir un conseil municipal 100% LGBT. Nous avons rencontré James Solé, un transgenre de 28 ans. À Palm Springs, il peut assumer sans crainte son identité. Pour être officiellement reconnu femme, James, né homme, n'aura besoin que d'un seul rendez-vous au tribunal. Mais Palm Springs a aussi son revers : la vie y est très chère, réservée à une élite. Et le climat y est très rude.
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Capitale de l'Azerbaïdjan, ancienne république soviétique aux portes de l'Europe, Bakou est la ville de tous les excès. Avec ses gratte-ciels de verre, ses hôtels 5 étoiles, ses boutiques de luxes et ses chantiers titanesques, on la surnomme la « Dubaï du Caucase ». Ici, l'argent du pétrole coule à flot, même au cœur de la ville. Et les habitants se baignent dedans pour soigner certaines maladies. Après avoir accueilli l'Eurovision et de nombreuses épreuves sportives, Bakou est l'une des étapes reines du championnat du monde de Formule 1. Une ville riche, clinquante et surprenante, totalement fermée aux touristes jusqu'au début des années 90, aujourd'hui grande fierté de Ilham Aliyev, président de l'Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père en 2003 à la tête de ce pays qu'il dirige depuis d'une main de fer, Ilham Aliyev a fait nommer sa femme, la très glamour Mehriban Aliyeva, vice-présidente du pays. Indépendant depuis 30 ans, ce petit état à cheval entre l'Europe et l'Asie a récemment été mis en lumière lors de la guerre contre l'Arménie dans le Haut-Karabakh, une région située à l'ouest de Bakou. Après des mois de négociation, nos équipes ont obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer dans ce pays désormais ouvert, mais où tout est sous contrôle. Impossible de faire un pas sans être accompagné par un représentant du pouvoir. Nous avons pourtant réussi à filmer, en coulisses, la vie quotidienne en Azerbaïdjan. Ici, 90% de la population (10 millions d'habitants) est musulmane, mais le pays reste laïc et les femmes comme Niggar Jamal, plantureuse chanteuse qui a remporté l'eurovision en 2011, vivent à l'occidentale, n'hésitant pas à se promener en petite tenue et à afficher leur réussite. Mais derrière les pétro-dollars et les façades ultra bling-bling, il y a un monde caché. À la sortie de Bakou, la capitale, des clôtures servent de cache-misère aux toits en tôle des bidonvilles qui s'amoncellent. Malgré les revenus pétroliers, beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté. Les grands chantiers d'embellissement ont exproprié des milliers de familles. Et ici, la corruption et le clientélisme sont rois. Quant aux opposants au régime qui dénoncent un pays à deux vitesses et s'interrogent sur la fortune colossale du couple présidentiel, ils sont obligés de vivre en exil. Enquête sur Bakou, l'extravagante capitale de l'or noir aux portes de l'Europe.
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Capitale de l'Azerbaïdjan, ancienne république soviétique aux portes de l'Europe, Bakou est la ville de tous les excès. Avec ses gratte-ciels de verre, ses hôtels 5 étoiles, ses boutiques de luxes et ses chantiers titanesques, on la surnomme la « Dubaï du Caucase ». Ici, l'argent du pétrole coule à flot, même au cœur de la ville. Et les habitants se baignent dedans pour soigner certaines maladies. Après avoir accueilli l'Eurovision et de nombreuses épreuves sportives, Bakou est l'une des étapes reines du championnat du monde de Formule 1. Une ville riche, clinquante et surprenante, totalement fermée aux touristes jusqu'au début des années 90, aujourd'hui grande fierté de Ilham Aliyev, président de l'Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père en 2003 à la tête de ce pays qu'il dirige depuis d'une main de fer, Ilham Aliyev a fait nommer sa femme, la très glamour Mehriban Aliyeva, vice-présidente du pays. Indépendant depuis 30 ans, ce petit état à cheval entre l'Europe et l'Asie a récemment été mis en lumière lors de la guerre contre l'Arménie dans le Haut-Karabakh, une région située à l'ouest de Bakou. Après des mois de négociation, nos équipes ont obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer dans ce pays désormais ouvert, mais où tout est sous contrôle. Impossible de faire un pas sans être accompagné par un représentant du pouvoir. Nous avons pourtant réussi à filmer, en coulisses, la vie quotidienne en Azerbaïdjan. Ici, 90% de la population (10 millions d'habitants) est musulmane, mais le pays reste laïc et les femmes comme Niggar Jamal, plantureuse chanteuse qui a remporté l'eurovision en 2011, vivent à l'occidentale, n'hésitant pas à se promener en petite tenue et à afficher leur réussite. Mais derrière les pétro-dollars et les façades ultra bling-bling, il y a un monde caché. À la sortie de Bakou, la capitale, des clôtures servent de cache-misère aux toits en tôle des bidonvilles qui s'amoncellent. Malgré les revenus pétroliers, beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté. Les grands chantiers d'embellissement ont exproprié des milliers de familles. Et ici, la corruption et le clientélisme sont rois. Quant aux opposants au régime qui dénoncent un pays à deux vitesses et s'interrogent sur la fortune colossale du couple présidentiel, ils sont obligés de vivre en exil. Enquête sur Bakou, l'extravagante capitale de l'or noir aux portes de l'Europe.
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Deuxième ville d'Allemagne, Hambourg attire 15 millions de touristes par an, bien plus que Berlin ou Münich. Surnommée la Venise du Nord, avec ses canaux bordés de demeures luxueuses et son port, l'un des plus modernes du monde, Hambourg est aussi célèbre pour ses quartiers sulfureux, son sens de la fête et ses personnalités locales hors normes. Issu de l'une des familles les plus riches d'Allemagne, Frank Otto est un milliardaire atypique. Avec ses cheveux longs, son look de star hollywoodienne, il aime, à 62 ans, s'afficher aux côtés de jeunes mannequins. Depuis son sublime hôtel particulier (1 000m²) au cœur de la ville, il dirige un groupe de médias, mais c'est aussi un touche-à-tout qui a investi dans l'art, la musique et même le football. Il a notamment sauvé de la faillite le FC Sankt Pauli, un club de foot qui joue en deuxième division et qui n'a jamais rien gagné de son histoire, mais dont tous les matches se jouent à guichets fermés. C'est le seul club au monde dont les statuts spécifient qu'il est antiraciste, anti-homophobe, antifasciste. Il revendique 11 millions de supporters à travers le monde, dont 30% de femmes. L'emblème du club : un drapeau pirate avec une tête de mort sur fond noir. Sven, un ex punk, est le régisseur du club ; nous le suivons un jour de match. Nous découvrons aussi comment ce club très riche soutient la vie du quartier et la solidarité entre ses habitants, où ici le non-conformisme est la règle. Car Sankt Pauli est un quartier qui ne ressemble à aucun autre. Traversée par la sulfureuse avenue Reeperbahn, considérée comme l'avenue de tous les péchés, le quartier abrite de nombreux lieux de fête et même des maisons closes (légales en Allemagne), concentrées dans la rue Herbertstrasse, interdite aux femmes non prostituées. Nous avons rencontré Thorsten Eitner, le gérant du Pink Palace, un établissement de 5 étages avec 54 chambres, louées 100 euros par jour à des professionnelles. Dans le quartier, il y a aussi un cabaret transformiste très célèbre, le Olivia Show Club, du nom d'Olivia Jones, 52 ans, 2 mètres 07, de son véritable nom Oliver Knöbel, la star des Drag Queens en Allemagne. Personnalité haute en couleurs, Olivia a même été invité au Parlement allemand en tant qu'ambassadeur des valeurs de tolérance et d'ouverture de Hambourg. Le week-end, à Sankt Pauli, c'est la fête 24 heures sur 24, avec parfois les inévitables débordements (bagarres, trafics, alcool). Nos équipes ont pu suivre nuit et jour l'une des brigades du commissariat de la Reeperbahn, qui gère les problèmes liés aux milliers de fêtards qui débarquent dans le quartier.
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Chaque été, la ville de Pampelune, située au cœur du Pays Basque espagnol, organise la plus grande feria du monde : les fêtes de San Fermin. Pendant neuf jours, du 6 au 14 juillet, près de deux millions d'aficionados se donnent rendez-vous dans les rues de Pampelune pour vivre une feria unique en son genre, mélange d'excès et de respect des traditions. Pour y participer, une obligation : porter l'uniforme. Tous les habitants et les visiteurs revêtent ainsi la tenue traditionnelle blanche, rehaussée d'un foulard et d'une ceinture rouge aux couleurs de la Navarre. La ville se transforme aussi en discothèque géante, où l'alcool coule à flot. Et des taureaux de combat sont lâchés dans les rues du centre historique. Depuis près d'un siècle, ces courses, appelées « Encierros », attirent des milliers de personnes. Ces courses font chaque année de nombreuses victimes. À 17 ans, Gaizka va participer pour la première fois à l'« Encierro », marchant ainsi sur les traces de son père qui n'a pas loupé une course depuis 20 ans (sans la moindre blessure, un exploit !). Le jeune Gaizka réussira-t-il cette épreuve initiatique sans se faire bousculer ou enfourcher par un taureau ? Ces dernières années, les débordements se sont multipliés. Bagarres, accidents, comas éthyliques, agressions viennent parfois ternir les festivités. Des excès qui obligent pompiers et policiers à rester sur le qui-vive, 24 heures sur 24, pendant les neuf jours de la feria. Malgré les critiques, Pampelune reste l'un des plus grands et des plus beaux rassemblements festifs d'Europe. Comment cette ville est-elle devenue la capitale de la fête espagnole ? Entre taureaux, alcool et traditions, immersion dans la feria la plus spectaculaire, la plus colorée mais aussi, avec sa course de taureaux, l'une des plus dangereuses du monde.
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Capitale de l'Azerbaïdjan, ancienne république soviétique aux portes de l'Europe, Bakou est la ville de tous les excès. Avec ses gratte-ciels de verre, ses hôtels 5 étoiles, ses boutiques de luxes et ses chantiers titanesques, on la surnomme la « Dubaï du Caucase ». Ici, l'argent du pétrole coule à flot, même au cœur de la ville. Et les habitants se baignent dedans pour soigner certaines maladies. Après avoir accueilli l'Eurovision et de nombreuses épreuves sportives, Bakou est l'une des étapes reines du championnat du monde de Formule 1. Une ville riche, clinquante et surprenante, totalement fermée aux touristes jusqu'au début des années 90, aujourd'hui grande fierté de Ilham Aliyev, président de l'Azerbaïdjan. Ayant succédé à son père en 2003 à la tête de ce pays qu'il dirige depuis d'une main de fer, Ilham Aliyev a fait nommer sa femme, la très glamour Mehriban Aliyeva, vice-présidente du pays. Indépendant depuis 30 ans, ce petit état à cheval entre l'Europe et l'Asie a récemment été mis en lumière lors de la guerre contre l'Arménie dans le Haut-Karabakh, une région située à l'ouest de Bakou. Après des mois de négociation, nos équipes ont obtenu l'autorisation exceptionnelle de filmer dans ce pays désormais ouvert, mais où tout est sous contrôle. Impossible de faire un pas sans être accompagné par un représentant du pouvoir. Nous avons pourtant réussi à filmer, en coulisses, la vie quotidienne en Azerbaïdjan. Ici, 90% de la population (10 millions d'habitants) est musulmane, mais le pays reste laïc et les femmes comme Niggar Jamal, plantureuse chanteuse qui a remporté l'eurovision en 2011, vivent à l'occidentale, n'hésitant pas à se promener en petite tenue et à afficher leur réussite. Mais derrière les pétro-dollars et les façades ultra bling-bling, il y a un monde caché. À la sortie de Bakou, la capitale, des clôtures servent de cache-misère aux toits en tôle des bidonvilles qui s'amoncellent. Malgré les revenus pétroliers, beaucoup vivent sous le seuil de pauvreté. Les grands chantiers d'embellissement ont exproprié des milliers de familles. Et ici, la corruption et le clientélisme sont rois. Quant aux opposants au régime qui dénoncent un pays à deux vitesses et s'interrogent sur la fortune colossale du couple présidentiel, ils sont obligés de vivre en exil. Enquête sur Bakou, l'extravagante capitale de l'or noir aux portes de l'Europe.
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Redevenu premier port de France, le port de Marseille est le poumon économique et touristique de la cité phocéenne. Une ville dans la ville, un univers à part, sur une zone aussi étendue que Paris intra-muros, qui connait un pic de fréquentation durant les mois d'été. En juillet et août, il y a l'afflux des paquebots de croisières, en forte hausse - jusqu'à 100 000 passagers, rien qu'en juillet - les rotations incessantes de ferries, empruntés par des milliers de familles en partance pour les pays du bassin méditerranéen et de plus en plus de porte-conteneurs géants, venus livrer des millions de tonnes de marchandises. Après des années difficiles, dues à la criminalité et à une succession de mouvements sociaux, le port de Marseille déborde à nouveau d'activités. Mais cette résurrection charrie aussi son lot de problèmes : immigration clandestine, vols, contrebandes, contrefaçons… Pendant plusieurs mois, nos équipes ont partagé le quotidien des services de surveillance du port, jour et nuit, 24 heures sur 24. La police aux frontières, elle, assure le contrôle des liaisons avec le Maghreb, l'Afrique noire et la Turquie. Le peloton de sûreté maritime et portuaire contrôle l'accès maritime, zone la plus sensible, et a même été formé pour répondre aux attaques terroristes. Quant à la brigade des douanes du port, elle lutte contre toutes sortes de trafics, grâce à l'aide de ses spectaculaires scanners mobiles capables de visualiser de fond en comble les véhicules de tourisme, les camions, et même les conteneurs. Le Port de Marseille, ce sont près de 45 000 emplois. Outre les services de sécurité et le syndicat ultra puissant des dockers, il y a d'autres métiers très spécifiques, comme les pilotes, qui font accoster les paquebots au péril de leur vie, les lamaneurs, ces hommes qui amarrent les bateaux, un métier méconnu qui se transmet uniquement de père en fils et les portiqueurs. Immersion, au cœur de l'été, dans le premier port français.
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Le Sri Lanka, la perle de l'Océan Indien, est classée comme la destination tendance de 2017. Réserves naturelles de léopards et d'éléphants, sublimes plages de sable blanc, paradis pour le surf, cocotiers, plantations de thé verdoyantes et prix hyper-compétitifs, l'île attire de plus en plus de touristes, dont beaucoup de Français. Mais derrière ces trésors naturels et cette image idyllique, le Sri Lanka panse encore ses plaies. Pendant 40 ans, l'île a été déchirée par une guerre civile sanglante qui a opposé les deux ethnies du pays : la majorité cinghalaise bouddhiste et les Tigres tamouls. Ce conflit a fait 70 000 morts et une centaine de milliers de disparus. Aujourd'hui, c'est l'armée, omniprésente, qui contrôle le pays. Elle est partout, surveille tout le monde, dirige chaque secteur de l'économie et n'hésite pas à confisquer les terres aux paysans pour y construire des hôtels de luxe. Des hôtels qu'elle gère elle-même… à la militaire. L'armée est aussi chargée de faire « nettoyer » les zones dangereuses, situées principalement dans le nord de l'île. Des centaines d'hectares sont encore truffés de mines anti-personnelles. Un travail d'une précision chirurgicale et extrêmement dangereux confié aux Tamouls. Chargés de les retirer à la main, sous l'autorité des militaires, ils risquent leur vie à chaque minute. Opprimée, exploitée, victime d'une véritable ségrégation, la communauté tamoule est mise à l'écart dans des bidonvilles. Ce sont notamment les femmes tamoules qui, contre un salaire de misère (1$ par jour), sont envoyées dans les plantations de Ceylan (ancien nom du Sri Lanka) pour la cueillette du thé, pendant que leurs maris s'intoxiquent en utilisant, sans protection, des pesticides. Une réalité sombre, qui tranche avec la beauté des lieux, à laquelle les touristes venus visiter les plantations n'ont évidemment pas accès. D'ailleurs, au Sri Lanka, pas question de trop mélanger les touristes avec la population locale. Elle est là principalement pour les servir. La plupart des Sri Lankais se voient même interdire l'accès aux hôtels, aux restaurants et au boîtes de nuits. Enquête sur les côtés obscurs de la perle de l'Océan Indien.